Mon corps a souffert une fois de trop.
L’espoir qui m’avait fait tenir tant d’année,
L’espoir de vivre et non survivre,
L’espoir de la rencontrer par hasard,
Cet espoir était devenu trop douloureux
Car de toute évidence impossible à concrétiser.
Alors je l’ai abandonné, comme attaché à un arbre sur le bord de la route
Mais en avançant sans lui, l’envie de me battre m’a quitté
Et mon coeur s’est mis à saigner.
Alors que je m’enfonce inéxorablement dans le néant,
Je pense à toi.
Toi qui a compté dans ma vie, même si cela n’était pas forcément réciproque,
Toi à qui j’ai parfois rendu le sourire,
Toi qui m’a aussi accompagné quand mes nuits étaient tristesses.
Te souviendras-tu de moi quand mon ombre commencera à se dissiper?
Auras-tu des regrets parce que tu aurais voulu en apprendre davantage sur moi,
Parceque tu avait encore des choses à me dire?
Soupireras-tu quelques fois « si seulement il était encore là »?
Avant que ne s’évapore mon essence, je profiterai de ces petits instants magiques avec les personnes qui me sont chères.
Du moins s’ils veulent de moi…